Le Bonjour de l’Assomption
Le WE de l’Assomption à st Jean Berchmans et st Michel 14 – 15 – 16 août 2020
Selon la météo, les célébrations auront lieu à l’église ou dans la cour des primaires. Météo signifie à la fois, menace de pluie ou chaleur trop forte… Mais les prévisions vont dans le bon sens. Cependant, nous observons les règles, 100 personnes à l’intérieur, 200 personnes à l’extérieur, porteuses de masques. Unique entrée par l’église en vue de la désinfection des mains. Un comptage est assuré. Merci aux équipes d’anges gardiens ! Merci aussi déjà à nos musiciens, fleuristes, lecteurs et lectrices…
Merci de toujours commencer par occuper les premiers rangs, en fonction des chaises disposées (solos, duos, triplets, quatuor).
Il n’y aura pas de dédoublement de messe. Merci aussi de venir bien à temps et de venir à la messe suivante si vous arrivez quand le nombre est atteint. La messe de 20h a été ajoutée dans ce but.
La Vierge de l’Apocalypse (Luana)
Horaires :
Vendredi 14 août à 17h30 : Messe anticipée de l’Assomption (pas de messe à 18.30)
Samedi 15 août à 8h30 : Assomption
Samedi 15 août à 10h
Samedi 15 août à 11h30
Samedi 15 août à 18h30
Samedi 15 août à 20h
Dimanche 16 août à 8h30 : Messe du 20° dimanche du temps ordinaire
Dimanche 16 août à 10h
Dimanche 16 août à 11h30
Dimanche 16 août à 18h30
Dimanche 16 août à 20h
Collectes à l’église
Il y a pendant ce temps de pandémie et de vacances moins de personnes qui viennent à l’église. Les quêtes se font par des paniers près de la sortie de la cour d’honneur. Vous facilitez les choses par un virement régulier, même de petites sommes sur le
Compte de l’église :
Boulevard Saint-Michel 24- 1040 BRUXELLES,
EGLISE SAINT-JEAN BERCHMANS
BE76 0016 7006 8295
BIC GEBABEBB
Nous verserons 2000 euros à Caritas International pour l’aide demandée suite aux explosions de Beyrouth. Nous vous remercions de votre générosité le we dernier. Tommy Scholtes sj
L ’Assomption.
La fête de l’Assomption nous dépasse complètement. C’est la fête des Mères de l’été. Elle n’est pas commerciale. Elle est gratuite. Dire Merci à notre Mère et à la Mère de Dieu, Marie, la Mère du Christ et de son Eglise.
Que signifie la fête ? Marie est emportée, corps et âme en sa gloire, dans la vie éternelle. En elle, c’est toute l’humanité qui est confirmée dans sa vocation de vivre plus que le quotidien terrestre, mais avec déjà un pied dans la vie de Dieu. Enfants de Dieu, nous sommes tellement plus que notre personnage humain, nous sommes déjà participants de la vie divine, si bien montrée par la liturgie de l’Orient chrétien.
Marie est tellement plus que celle qui a dit oui… Mère de Jésus, présente à Cana pour aider les serviteurs à bien fêter la noce, présente au pied de la Croix de Jésus, et présente à la Pentecôte… Jour après jour, elle est la fidélité même, celle d’une bonne Mère.
Nos paroles, nos actes, guidés par l’intuition de Marie, nous conduisent quotidiennement plus loin, vers le Christ, et en lui vers la vie éternelle.
Reconnaitre cela dans tous les humains, hommes et femmes de la terre, transforme radicalement nos relations humaines. Si notre mère du ciel, notre maman nous précède, c’est parce qu’elle a dit OUI à sa mission d’être Mère. Mystérieusement ! Dire Oui à l’Esprit de Dieu, à son messager, c’est aussi reconnaître que l’autre peut avoir une parole divine à me dire quand elle est une parole féconde d’amour, de paix, de réconciliation.
L’Assomption est une fête de la Vie, une fête de la victoire et comme je le disais déjà, un peu comme une Paque qui renouvelle nos vies quand elles sont confiance en elle et en Dieu. C’est le sens de la lecture de l’Apocalypse qui annonce une vie divine, non sans problème, mais une naissance qui sera celle d’un berger.
C’est pour cela que la lecture la première lettre aux Corinthiens est celle qui reprend la Paque. Dans le Christ, tous recevront la vie puisqu’il a été le premier à ressusciter pour nous montrer le chemin de notre résurrection. Marie est ainsi celle qui comme femme, comme Mère, nous montre le chemin.
En Marie, toutes les femmes de la terre sont bénies. Appelées à vivre la rencontre, comme celle de la Cousine Elisabeth et Marie. Et nous y retrouvons la prière du je vous salue Marie que nous disons souvent. Elles le vivent toutes deux dans une attitude de magnifique humilité mais dans l’émerveillement.
Marie peut s’en émerveiller elle-même. Le Christ se penche sur les humbles pour lesquels il fait des merveilles. Et il exalte sa servante, comme il exalte tous ceux et celles qui vivent de la volonté d’aimer de Dieu. Le Christ relève, il renverse les puissants. En lui, un équilibre autre s’installe. Pas celui du monde tel que nous le connaissons où les puissants rivalisent de pouvoirs, mais dans une relation d’amour, de réconciliation, de justice et de Paix.
N’est-ce pas cela notre idéal ? Vivre comme Marie de la confiance totale en Dieu ? Si nous disons Oui à Marie, ce qui est parfois humainement plus facile qu’au Christ, nous savons que nous sommes sur le bon chemin puisqu’elle nous guide.
Tommy Scholtes sj
A l’occasion de la fête de st Ignace, le père Jean-Yves Grenet avait prononcé l’homélie. Nous vous la reproduisons ici pour deuxième lecture qui vaut la peine.
SAINT IGNACE 2020
Dt 30, 15-20 ; Ps 1, 1-6 ; Ga 5, 16-25 ; Lc 12, 49-53
Les lectures que j’ai retenues ce soir – parmi celles que notre lectionnaire jésuite offre pour cette liturgie – nous placent devant le combat qui a tant marqué le cheminement d’Ignace. Je ne l’ai pas fait parce que, cette année, nous sommes régulièrement invités à combattre un virus qui vient semer crainte et invitation à réordonner nos vies ! Non, c’est bien à un autre niveau, même si ce que nous fait vivre cette épidémie peut nous interroger sur les combats que nous avons à mener.
Par sa vie et celle de sa famille, Ignace était un combattant qui ne cédait pas aisément ! Le boulet de canon qu’il a reçu en 1521, à l’âge de trente ans lors du siège de Pampelune est largement dû à son refus d’accepter la défaite qui était là ! Pendant sa convalescence, il se voyait encore prêt à combattre pour la Dame qu’il voulait conquérir – et des combats de cet ordre, il en avait déjà mené. Puis sur son lit de blessé, partagé entre ses rêves de chevalerie et des lectures de vies de saints ou de Jésus (il n’y avait pas d’autre ouvrage alors dans le château familial de Loyola), il s’est perçu lui-même non pas d’abord en combattant mais en siège d’un combat entre deux forces en son intérieur : une force qui le rendait joyeux dès qu’il entrait dans ses rêves, mais d’une joie qui l’abandonnait vite et qui exigeait de nouveau le rêve pour être retrouvée – forme d’addiction parmi d’autres possibles que nous connaissons bien ; une autre force qui lui donnait une joie qui demeurait bien après sa lecture, même s’il n’y repensait pas, et qui se transformait en désir de vie nouvelle !
Il se découvrait alors comme le lieu d’une lutte entre une force de vie, qu’il identifia comme celle de l’Esprit de Dieu cherchant à le mouvoir, et la force de son Ennemi, ennemi aussi de la nature humaine qui cherchait à le retirer de ce mouvement d’accord avec la Vie de Dieu en lui. A partir de ce moment, la vie d’Ignace sera marquée, et pour toujours, d’une volonté incessante de s’accorder avec la force du Dieu de Jésus-Christ en lui et d’aider d’autres à la découvrir en eux pour que ne cesse de se répandre de part en part le feu qu’est venu apporter Jésus et pour que l’Eglise soit toujours plus digne de cette mission, en ses membres comme en ses choix et manières de faire.
Ce choix d’Ignace entre les deux esprits, nous le retrouvons dans nos lectures de ce soir : c’est le choix de Paul entre les tendances de la chair ou les tendances de l’esprit, c’est le choix du Psalmiste entre entrer au conseil des méchants, suivre le chemin des pécheurs ou se plaire dans la loi du Seigneur, c’est la mort et le malheur ou la vie et le bonheur du Deutéronomiste.
Ce choix d’Ignace, c’est le nôtre dès lors que nous ne nous réfugions pas seulement dans la lettre de la Loi mais visons son esprit et écoutons les divers mouvements qui habitent notre cœur et influent sur nos actions.
Oui, ce choix, c’est celui de toute créature qui se reconnaît née de Dieu et cherche à laisser se déployer cette origine dans ses pensées, ses analyses, ses affects, ses actions, ses contributions à la création…
Viser l’esprit de la Loi, c’est avec le deutéronomiste, vérifier si c’est bien notre Dieu, celui de Jésus-Christ, que nous aimons et non pas d’autres dieux devant lesquels nous nous prosternons et que nous servons… dieux de la possession, du profit à tout prix, du pouvoir, du recentrement sur soi…
Viser l’esprit de la Loi appelle à aimer vraiment « le Seigneur ton Dieu », et à nous demander comment se traduit en vérité dans notre quotidien cet amour premier qui est appelé à animer notre amour des autres et à s’en nourrir également. Un amour premier qui se nourrit de confiance, cette même confiance qu’il entretient et qui trouve quelques mémoires vives dans ce qu’il a déjà accompli dans notre vie ou dans celle de nos pères et mères. Un amour auquel nous pouvons nous attacher, là où il nous a placés ou retrouvés : dans le mariage, dans la vie consacrée, dans un célibat peut-être parfois lieu de souffrance, dans un âge où les choix de cet ordre ne sont pas encore à l’ordre du jour.
Pour avancer sur une telle voie, regardons ce que Paul propose aux Galates. Selon lui, l’Ennemi de l’Esprit de Dieu nous conduit à des actions (inconduite… idolâtrie… haines, rivalité, jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarismes, envie…). En revanche l’Esprit de Dieu a comme fruits des attitudes (amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi). Des attitudes dans lesquelles la liberté des enfants de Dieu trouvera les voies pour s’exprimer dans une vie « sous la conduite de l’Esprit » ; et les actions vraies en naîtront.
C’est bien là qu’Ignace situe le combat. Il emploiera les catégories de nombreux spirituels qui l’ont précédé : préférer la pauvreté à la richesse (pauvreté spirituelle – et même matérielle si le Seigneur doit en être mieux servi et nous choisit pour cela), préférer le mépris aux honneurs mondains, l’humilité à l’orgueil. Mais il ne s’agit pas de volontarisme, signe de notre maîtrise qui refuse la pauvreté ! Cela ne peut qu’être donné par le Dieu de Jésus. Ignace invite à Lui demander instamment, par Marie, par le Fils aussi. Notre combat ne se fait pas avec nos propres forces, mais avec celles que le Seigneur nous donne et leurs fruits d’humilité se reconnaissent dans les attitudes que Paul a rappelées, signes d’une consolation véritable qui donne de vivre en vérité.
Mais, sur une telle voie, Jésus nous rappelle que lui-même – habité du feu de l’Esprit qu’il brûle de voir vraiment allumé – sait que vivre le don de soi dans la force de l’humilité n’est pas affaire de tout repos. Il a déjà, par deux fois, annoncé aux siens qu’il sera crucifié sur cette terre. Il leur annonce ici que les effets de sa parole et ses actes ne seront pas la paix mais bien plutôt la division, et même dans les familles. Division que Jésus dira bientôt en d’autres termes à la foule, reconnaissant le conflit des volontés : « Jérusalem, Jérusalem, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! ».
Cette division, dans l’histoire, atteindra même le cœur de l’Eglise à plusieurs reprises. Ignace et ses premiers compagnons en ont été les témoins, à l’heure de la Réforme. Leur souci sera alors, d’inviter à la réforme de cœur en cœur au sein de l’Eglise et d’espérer contribuer au retour de ceux qui s’en étaient séparés.
Et nous ce soir, si nous savons la mort vaincue par la Résurrection de Jésus, la manifestation définitive de cette victoire demande encore du temps. Patience, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi ne sont pas de trop pour avancer à la suite de Jésus ! Elles ne peuvent qu’accompagner les exigences d’amour et de vérité, de justice et de paix qui nous mettent sur ce chemin.
Avec Ignace, demandons au Seigneur la connaissance des tromperies de l’ennemi, la connaissance de la vraie vie que Lui, Jésus, enseigne et la grâce de pouvoir l’imiter. Alors, chacune, chacun d’entre nous recevra sa juste place dans le combat, recevra les armes et les rendra tout à la fois en disant « Prends, Seigneur, et reçois, toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout ce que j’ai et possède. C’est Toi qui me l’as donné, à Toi, Seigneur, je le rends. Tout est tien, disposes-en selon ton entière volonté. Donne-moi de t’aimer, donne-moi cette grâce, voilà qui me suffit. »
Blocus au Forum st Michel du 17 août au 13 septembre
de 7h à 22h sur le site Saint-Michel, à Montgomery
Le Forum Saint-Michel propose à des étudiants motivés un environnement calme et inspirant pour se concentrer sur les examens de fin d’année / travaux & mémoire de fin d’études.
Vous pourrez profiter du réseau wifi, de nos copieurs (dont un A3 couleur) ainsi que de la cafétaria. Un jardin calme et agréable est également disponible. La chapelle est accessible et une eucharistie quotidienne à l’église est célébrée pour ceux qui le désirent. Possibilité de rencontrer un père jésuite ou un animateur du Forum Saint-Michel.
Participation financière demandée : 10 € / semaine.
Caution de 10 € pour le badge d’accès.
RÉSERVATION OBLIGATOIRE
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