Le Bonjour du WE 21 août

Le Bonjour – Amis de l’église st Jean Berchmans ° st Michel

Horaires des eucharisties. Week-end:

Samedi:  18h – Dimanche:  8h30 – 10h – 11h30 – 18h30

En semaine :

7h30 – 11h30 – 18h30

Sacrement de la réconciliation : de 18h à 18h30

Messe Radio RTBF du dimanche 10h, sur la Première RTBF.

Arrivez svp à 9h45 pour répéter les chants. 29 août :  P. Philippe Wargnies sj

21° dimanche du temps ordinaire B : « Il faut choisir ! »

Je pense à deux proverbes ou expressions que nous utilisons souvent. « Choisir c’est renoncer », ou encore « Il n’y a pas le choix ». La vie nous met en permanence devant ces réalités qui ont parfois de grands enjeux et parfois moindres mais l’exercice du choix est le même. L’histoire biblique l’évoque déjà, choisir entre les dieux et Dieu, le Seigneur. Il est le fondement de notre histoire, le protecteur qui nous ouvre au chemin de la vie et de la liberté.

St Paul l’évoque autrement. Par exemple, dans le couple, pas de soumission de la femme à l’homme et l’homme n’y est pas le tenant lieu du Christ, mais tous deux sont soumis au Christ et ils sont aussi soumis l’un à l’autre, et comprenons la soumission comme un infini respect l’un à l’autre dans un esprit de parfaite égalité. Choisir le Christ comme unique ou commune référence pour l’un et l’autre conduite à un chemin d’humilité réciproque qui, en fait, fait grandir l’un comme l’autre.

Et c’est là que toute notre vie se profile comme une succession de choix à vivre en nous laisser conduire intérieurement par l’intelligence du cœur. En effet, Dieu nous attire et nous instruit jour après jour par sa parole, par ses sacrements, par nos rencontres fraternelles, par nos solidarités vécues au nom de l’Evangile. C’est là que nous découvrons comme l’Esprit nous fait vivre, et nous fait faire nos choix. Nous ne nous appelons pas Pierre, mais en même temps, nous sommes tous disciples à notre façon et nous pouvons faire le choix de nous laisser enseigner par Jésus, pain et parole de vie. Dans nos choix, nous ne sommes pas seuls.

Tommy Scholtes sj (Prions en Eglise Belgique)

21e dimanche du Temps ordinaire (Jn 6, 60-69) ; pistes pour une catéchèse familiale

Cet évangile fait suite au discours de Jésus sur le Pain de vie. Les auditeurs de Jésus sont scandalisés par son affirmation : Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. Jésus leur rappelle alors la vision du prophète Daniel sur Le Fils de l’homme : Et quand vous verrez le Fils de l’homme montant là où il était auparavant ?! (V. 62.)

Auparavant, le Fils était auprès du Père et c’est de là qu’il reviendra selon la prophétie faite par Daniel ch7, 1-27.

Voici cette prophétie réexprimée selon l’enluminure du Beatus de Silos (XIIe s.) 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_7

Les paroles de Jésus du v 62 ne peuvent être comprises que par la grâce de l’Esprit. D’ailleurs, beaucoup de ses contemporains, ne lui ont pas fait confiance et s’en sont allés. Ils ne croyaient que ce qu’ils voyaient de leurs yeux de chair ». C’est le cas pour certains de nos contemporains, également…

En effet, croire en Jésus, venir auprès de lui c’est un don du Père (v65), mais aussi un choix personnel. La foi est un don à accueillir et à nourrir dans une relation intime avec le Seigneur.

Les douze seront invités par Jésus, à se positionner : voudront-ils s’en aller aussi ? C’est Simon Pierre qui prend la parole pour répondre en leur nom. Eux, les apôtres, ils ont cru de manière totale dans une relation personnelle avec Jésus. Ils ont reconnu de l’intérieur en Jésus, le Saint de Dieu qui a les paroles de la vie éternelle.

Avec les enfants nous pourrions prendre le temps de nous questionner sur les raisons qui nous poussent à croire en Jésus. Certes, la foi n’est pas à expliquer, mais on peut en témoigner ou en parler pendant un partage. Avons-nous déjà fait une expérience personnelle de la présence du Seigneur, de son aide, de sa miséricorde ? Est-ce à partir d’une Parole qui nous a touchés, ou d’un sentiment reçu dans une circonstance particulière que nous avons reçu le don de la foi ?  Pour Ste Thérèse par exemple, sa foi a germé grâce à l’ambiance familiale et au témoignage de vie de ses proches. Par contre, St. Paul a reçu une révélation particulière, un évènement survenu de manière abrupte qui a déterminé le cours de sa vie ultérieure. Dans tous les cas, la foi est un chemin qu’on reçoit et qu’on choisit tous les jours.

Aujourd’hui est aussi la Fête de Marie Reine. 

Voici la manière dont Myriam Alexe, 8 ans, représente la Reine des anges dans une gravure sur métal repoussé (atelier René Pouillard).

On remarquera avec amusement la reprise du même motif décoratif sur les ailes des anges, celle de la colombe, dans la robe de Marie et même dans ses cheveux bouclés et dans sa couronne. Tout est en dentelle.

SAINT IGNACE 2021. Homélie du P. Jean-Yves Grenet sj

Jr 20, 7-11a.13; Ps 1, 1-6; Eph 3, 14-21; Jn 1, 35-39

« Voir toute chose nouvelle en Christ ! » Voilà le thème de l’année ignatienne que nous avons évoquée tout à l’heure. Les lectures et la liturgie de l’Eucharistie peuvent nous interroger sur notre désir de « voir toute chose nouvelle par Christ, avec Lui, en Lui. »

Voir toute chose nouvelle par Christ !

Ignace, en cours de conversion, sort de Montserrat au petit matin, après avoir, de nuit, remis ses vêtements somptueux à un pauvre pour recouvrir lui-même un habit de bure et s’y cacher. Il est rejoint par un homme qui venait en grande hâte sur ses traces, qui lui demanda s’il avait remis ses vêtements à un pauvre, comme le disait ce pauvre. Alors tout en répondant que oui, les larmes lui montèrent aux yeux par compassion pour le pauvre auquel il avait donné ses vêtements ; par compassion parce qu’il comprenait qu’on humiliait celui-ci en pensant qu’il les avait dérobés (cf. Récit 18). Pour la première fois dans le Récit d’Ignace, apparaissent les larmes. Larmes qui lui viennent par le Christ parce qu’il était, peut-être sans trop le savoir encore, habité de la souffrance pour les humiliations et blessures subies par le Christ à cause des hommes – et donc de nous aussi.

C’est bien par Lui, le Christ que nous sommes invités à marcher avec le pauvre et tous les pauvres et humiliés que nous croisons, à les regarder : regarder non pas en les considérant de loin ou de haut, mais pour partager en nous quelque chose de leur souffrance et en recevoir un moteur pour une présence agissante à leur côté, et surtout pour reconnaître en eux le Christ lui-même. Cela passe plus souvent par les larmes qui purifient et ouvrent le regard que par les seules armes de quelque combat que ce soit, aussi juste soit-il.

Jérémie a dû vivre des expériences de cet ordre, lui qui devait, par la force intérieure qui l’habitait, dénoncer violence et pillage. Lui qui était tenté de ne plus rien dire et pour cela de ne plus penser à Dieu mais qui en témoigne : Il y avait en moi comme un feu dévorant au plus profond de mon être.

Demandons au Seigneur les uns pour les autres, d’entretenir le feu dévorant qui nous habite : qu’il dévore nos résistances égoïstes ou fatiguées, qu’il nous entraîne à la recherche et l’annonce du Sauveur qui nous prend dans son mouvement de salut. C’est par Lui que nous marchons.

Voir toute chose nouvelle avec Christ !

Ignace, dans ses débuts, a voulu aller à Jérusalem et rester près des Lieux Saints, y aider les âmes. Là-bas, il a été contraint par les responsables, munis de l’autorité pontificale, de partir. Découverte brutale que son projet n’était pas celui de Dieu. Alors, retournant là où il logeait pour y organiser son départ, il lui vint un grand désir de retourner visiter le mont des Oliviers [pour y voir] la pierre d’où notre Seigneur monta aux cieux [où] l’on peut y voir encore maintenant les empreintes de ses pieds : c’est cela que le pèlerin voulait retourner voir (cf. Récit 45). Il parvient à entrer, il y fait son oraison avec une intense consolation ; il en repart et là, il se mit à se souvenir qu’il n’avait pas bien regardé au mont des Oliviers de quel côté était le pied droit ou de quel côté le pied gauche. Il y retourne donc et, en ressortant, il tombe sur l’un des surveillants des Lieux, furieux de trouver là un homme sans guide et qui, arrivant jusqu’à lui le saisit rudement par le bras ; lui se laissa facilement emmener. En allant sur ce chemin, ainsi tenu, il reçut de Notre Seigneur une grande consolation : il lui semblait voir le Christ continuellement au-dessus de lui.

Il ne nous est dans doute pas si fréquent de sentir cette présence du Christ. Et pourtant, l’expérience des premiers disciples nous dit bien le désir profond du Seigneur pour ses fidèles ! Nous avons vu les deux disciples de Jean le Baptiste, surpris par cette nouveauté entendue – Voici l’Agneau de Dieu – qui suivent Jésus qui les remarque et à qui ils répondent Maître, où demeures-tu ?  Et nous avons entendu la réponse immédiate de Jésus Venez et vous verrez ! Jésus est prêt à nous accueillir si nous manifestons le désir de chercher la route à prendre avec Lui pour voir où il demeure aujourd’hui !

Jésus ! Si nous le contemplons dans les scènes de sa vie, si nous nous ouvrons vraiment aux surprises et nouveautés, alors, nous pouvons voir comment il agit avec nous et où et comment nous pouvons agir avec Lui, orienter notre vie. Nous sommes invités à faire de notre vie de chrétiennes et chrétiens non seulement une vie organisée par prière, connaissances et rites, mais surtout, une marche qui cherche, qui se risque, qui n’a pas peur des faux-pas ou des pas de travers – ces occasions où, peinés de nous y être laissés prendre, nous sentons la main compatissante du Christ qui ne cesse de nous ramener vers le Père. Prenons le temps, les uns et les autres, de goûter à ce mystère de la prière à partir de la Parole de Dieu, de laisser venir la Joie de sa consolation. Elle nous indique où il nous attend et nous fait avancer et demeurer avec Lui !

Voir toute chose nouvelle en Christ !

Ignace a reçu de se mettre quasi en permanence dans la disposition de recueillir du Seigneur les consolations sur lesquelles il appuyait ses décisions. Si ses premières larmes étaient de compassion, les dernières étaient de consolation, motrices de son regard sur les personnes et les événements et de ses décisions.

Consolation qui rejoint celle de Paul et qui nous invite à nous associer à sa gratitude : Frères, je tombe à genoux devant le Père, qui est la source de toute paternité au ciel et sur la terre, Lui qui est si riche en gloire. Oui, il est arrivé, au cours de cette année bouleversée, qu’au milieu des souffrances, des excès, des incompréhensions de ce qui arrivait – que ce soit lié à l’épidémie mondiale, aux récentes inondations et leurs répercussions, à la crise socio-écologique que nous traversons, aux reculs de démocraties qui deviennent des lieux de domination de l’autre etc. – il est arrivé, qu’au milieu de ces souffrances et scandales, se manifestent des gestes d’amour, se lèvent des hommes et des femmes dont l’intérieur s’est manifesté plus fort que jamais. N’ignorons pas ces signes – envoyés par des personnes de diverses croyances ou convictions. Ils nous mettent sur la route où nous désirons que nos cœurs soient habités par la foi en Christ, où nous désirons être enracinés dans l’amour, établis dans l’amour afin d’être capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… de connaître l’amour du Christ qui surpasse tout ce qu’on peut connaître.

Oui, nous le croyons, en Christ nos vies peuvent se laisser transformer, renouveler ; nous pouvons voir en nous et autour de nous les lieux et occasions nouvelles où la Bonne Nouvelle fait son chemin et attend que nos mains et nos pieds s’unissent à elle. Demandons pour chacune et chacun d’entre nous la grâce de laisser se réaliser en nous et dans le monde, par la puissance du Seigneur, plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer.

Du côté de la Communauté

Vous avez peut-être remarqué quelqu’absence durant la semaine écoulée. En voici la raison. Plusieurs d’entre nous étions à Manresa (Espagne) pour notre retraite annuelle des Exercices Spirituels de st Ignace. Nous avons aussi croisé quelques amis CVX dont deux jésuites faisant le Chemin Ignacien passant aussi évidemment par Manresa.